mardi 26 mai 2009

Jean-François Codère au 3e mardi: la webdiffusion

Pour ceux ou celles qui n'étaient pas présents à la présentation de Jean-François Codère du Journal de Montréal, celle-là même qui est à l'origine de mon premier billet, je vous suggère d'aller visionner la webdiffusion sur le site de l'événement. Et comme maintenant je suis redevenu zen, n'hésitez pas à revenir partager vos réactions! 
Serge


dimanche 24 mai 2009

Internet, le média principal des Canadiens de moins de 35 ans

L'étude date de février 2009. Elle est produite par l'Internet Advertising Bureau et au cas où vous l'auriez ratée, elle vaut le détour. Deux constats sont particulièrement importants: 

» le premier, c'est qu'Internet est déjà le média de référence des moins de 35 ans, devant la télévision, la radio et les journaux;

» le second, c'est que si la tendance se maintient, dans 8 ans, Internet sera le média de référence des... 55 ans et moins.

Beaucoup de casse-têtes et de défis en perspective pour les médias et les communicateurs...

Vous pouvez télécharger les principaux résultats présentés dans le document PowerPoint suivant:

vendredi 22 mai 2009

Jean-François Codère au 3e mardi: rien à faire, je ne décolère pas!

Je vous préviens, je ne suis pas de bonne humeur. 

J'étais présent à l'événement 3e mardi pour entendre le point de vue de Jean-François Codère, journaliste et chroniqueur techno en grève du Journal de Montréal, à propos des médias sociaux.

J'attendais peut-être trop. Je me disais qu'un journaliste de la nouvelle génération (28 ans, nous a-t-il dit), chroniqueur techno de surcroît, offrirait (enfin!) un point de vue de journaliste rafraîchissant et nuancé sur ce sujet. Du moins plus nuancé que celui rabâché par plusieurs de ses collègues boomers nostalgiques du « bon vieux temps ». Mais à l'écoute de son intervention, force est de constater que JFC fait la preuve par a+b que les combats d'arrière-garde et le corporatisme n'ont rien à voir avec l'âge!

JFC s'est lancé dans une présentation décousue, enfilant les clichés les plus éculés sur ce que sont ou ne sont pas les médias sociaux, sur la prétendue "pauvreté du contenu de la blogosphère et sur l'absence d'éthique qu'on y trouve".  Désolant.

D'autant plus désolant que ce que M. Coderre ne semble pas saisir, c'est qu'avec ou sans son aval ou celui de ses collègues, les médias sociaux se taillent une place de plus en plus grande dans la vie des gens, pendant que les médias traditionnels eux, particulièrement les quotidiens payants, perdent du terrain. Voilà un fait implacable, qui entraîne la majorité des grands quotidiens de l'Occident dans
une crise sans précédent et qui en amène plusieurs, pas les moindre, à fermer leurs portes. 

On peut le déplorer, on peut s'en inquiéter, mais je crois que JFC fait non seulement fausse route, il perd aussi sa crédibilité quand il tente de ridiculiser les médias sociaux comme il a tenté de le faire mardi. Il nie l'évidence énoncée en 2004 (!) par l'ex-journaliste du San Jose Mercury News Dan Gillmor, l'auteur du livre "We The Media": ensemble, les lecteurs en connaissent plus sur un sujet que le journaliste.  Il ne semble pas comprendre que les outils du web 2 permettent à ce pouvoir des multitudes de prendre sa place dans le paysage médiatique. La communauté prend sa place au côté du journaliste traditionnel dans la création, la diffusion et l'interprétation de l'information. Conséquence: le journalisme n'est plus un monopole.

Plutôt que de résister à une vague contre laquelle il ne peut rien, JFC devrait, comme le font plusieurs de ses collègues aux États-Unis et en Europe, déposer les armes et commencer à réfléchir aux manières de transformer son métier pour l'adapter à la nouvelle donne.

Voici, monsieur Coderre, quelques suggestions de navigation (sur le web franco), question de vous mettre à niveau :
-  l'atelier des médias, un site de Radio-France Internationale qui propose des réflexions fort pertinentes sur la transformation des médias;
- Le magazine L'Express a lancé une initiative en début d'année qui devrait inspirer les médias d'ici: plutôt que de demander aux journalistes de s'improviser blogueurs, on a demandé à une trentaine de blogueurs reconnus de se joindre à l'édition web du magazine. Respect. Je vous laisse lire l'histoire du point de vue de l'auteure du blogue Chroniques Ma banlieue, une des blogueuses recrutées. 
- AgoraVox et Rue89 sont deux exemples intéressants de lieux de métissage entre journalisme et participation citoyenne.

À bonne entendeur, salut!