mardi 4 mai 2010

L’intégration de Facebook aux sites web accordera au webacteur encore plus de pouvoir

Les derniers changements et innovations annoncés il y a quelques jours par le président de Facebook Mark Zuckerberg  à l’événement f8 Live semblent bien partis pour accélérer la mutation du web et en faire une expérience de plus en plus sociale, en particulier sur les sites de marques et d’organisations.

À peine une semaine après leur lancement, les «plugins» sociaux de Facebook ont été intégrés à quelque 50 000 sites, selon le blogue de Facebook. Les «quoi»? Les «plugins». De petits bouts de code qu’on intègre à une page web, si vous voulez. Ils ouvrent dans la page des fenêtres dans lesquelles apparaissent des contenus ou des applications en provenance de Facebook.

Le plugin social dont il a été le plus question depuis l’événement f8 Live, c’est le bouton «j’aime», qui peut s’incérer à la suite d’un texte ou d’une image et permettre aux «Facebookiens» de signifier leur appréciation. Ainsi, quand j’appuierai sur le bouton «J’aime» sous la paire de chaussure de course présentée sur un site marchand, un message apparaîtra sur ma page Facebook pour souligner mon geste. Mais plus intéressant, si mes amis Facebook visitent le même site marchand à un autre moment, ils pourront voir les traces que j’y ai laissées. Ainsi, mon point de vue pourra les influencer dans leur décision ou leur opinion au moment où ils magasinent ou qu'ils s'informent. Voilà toute la force des nouveaux outils que Facebook propose d’intégrer à l’expérience des sites web. Si ces outils se répandent partout sur le web, les Facebookiens pourront partager leurs intérêts et leurs passions sur tous les sites qui le permettront. Et il y a fort à parier que les internautes le réclameront à partir du moment où ils y prendront goût.

Précurseur, Levi’s a été très rapide à comprendre et à intégrer ces nouveaux outils du web social de manière, je dirais, aussi extrême. À mon avis, son nouveau site devient une référence appelée à inspirer un nombre important de sites web ici comme ailleurs. Je vous suggère d’y faire un arrêt prolongé pour apprécier toutes les particularités de l’expérience sociale. 

Remarquez entre autres dans la colonne de droite si vous descendez dans la page, on vous y présente les personnes de votre réseau dont la fête est pour bientôt… un petit cadeau peut-être?!?

Pour ceux ou celles que ça intéressera, je vous propose un guide très bien fait et  préparé par Fabrice Epelboin et Alex Iskold de ReadWriteWeb France au sujet des innovations de Facebook ici. Et pour un point de vue plus critique, l’excellent texte de Fred Cavessa ici.

vendredi 5 février 2010

AUX ARMES 2.0, COMMUNICATEURS!

Aux armes 2.0, relationnistes!

Si la révolution 2.0 est à nos portes depuis un bon moment, de plus en plus de collègues semblent enfin prêts à passer à l’attaque. On a l’impression, en effet, que depuis quelques mois les médias sociaux prennent du galon dans l’ordre de priorité des décideurs en communication et en relations publiques au Québec.

Je le constate dans mes propres mandats de consultation, qui ont pris une tournure « médias sociaux » avec une vitesse et une intensité qui continue de m’étonner. En consultant les résultats du sondage annuel de la Chaire de relations publiques et communication marketing de l’UQAM publiés il y a quelques jours, j’ai eu la confirmation que ce mouvement atteignait désormais des proportions plus que réjouissantes. Pour en prendre connaissance, vous allez ici.

Cela dit, la partie est loin d’être gagnée.

La question que tout le monde se pose : par où commencer?

Si l’intérêt des communicateurs en position décisionnelle est réel, le doute et la peur risquent toutefois d’en refroidir plus d’un. Et on peut les comprendre, car la nouvelle dynamique amenée par les médias sociaux est pour le moins déstabilisante pour les professionnels de la communication, comme je l’ai expliqué ici, ici et ici.

Qui, en effet, a le goût de se faire accuser d’incompétence par un comité de direction, un patron ou un client qui n’accepte pas que des commentaires négatifs soient publiés sur son tout nouveau blogue?!?

Bref, tous se posent la même question après avoir réalisé la nécessité de se lancer : oui mais, par où commencer? Comment faire la transition, sans provoquer des situations embarrassantes ou des pertes de contrôle (le vilain mot est lancé : « contrôle »…)?

À mon avis, ceux ou celles qui cherchent des réponses toutes faites à cette question sont mûrs pour la catastrophe. Opter pour une approche sans nuance du type « on ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs » nous envoie tout droit dans un mur. Chaque organisation a ses enjeux propres, ses limites culturelles, sa dynamique particulière face aux défis du changement.

Sans moi-même tomber dans le piège de vous fournir des réponses toutes faites, je ne peux m’empêcher d’observer ceci : une fois leur réflexion faite, plusieurs communicateurs optent pour une approche étapiste dans le déploiement de la présence de leur organisation ou de celle d’un client sur les médias sociaux. Les tenants de l’approche du « tout ou rien » verront cela comme un délais inutile, moi j’y vois une preuve d’esprit stratégique et d’intelligence. En effet, commencer par des petits succès servira beaucoup mieux la transformation des communications d’une organisation qu’une catastrophe…

Parmi les expériences auxquelles j’ai été exposé, la stratégie qui consiste à implanter les médias sociaux derrière les mur coupe-feu d’un intranet me semble particulièrement intéressante. Elle permet de se familiariser à la dynamique des médias sociaux, de développer les réflexes de communication qui permettent à une organisation de s’incérer harmonieusement à ce nouvel environnement et tout cela, dans un contexte moins menaçant que dans celui d’un média social public.  

Bien sûr, sur l’intranet, la question de l’utilité des médias sociaux comme outils de productivité vient rapidement sur la table, mais les réponses existent. L’ami Claude Malaison en fait état depuis plusieurs années et les rappelle dans un billet récent :

Donnons aux employés la possibilité de participer à un RÉSEAU PROFESSIONNEL INTERNE et d’y découvrir les expertises de leurs pairs, la possibilité de travailler en équipe en wiki au lieu de perdre du temps dans les réunions et les échanges improductifs de versions de documents Word par courriel, la possibilité de soumettre leurs idées sur le développement d’un nouveau produit ou sur l’amélioration d’un processus de travail et d’être ainsi reconnu par l’entreprise et leurs pairs dans une idéagora d’innovation interne.

Le texte complet est ici.

Pour ceux ou celles qui veulent en savoir davantage, prenez le temps d’entendre cette conférence prononcée par Wanda Yu de Microsoft à l’événement Webcom Montréal.