jeudi 4 juin 2009

Tentons de nous y retrouver un peu...

Certains d’entre vous le savent, je travaille présentement à la rédaction d’un livre qui suggère que le web, à cause notamment de sa dynamique de démocratisation, est en voie de bouleverser les fondements mêmes de la communication des organisations. Je ne suis pas seul dans l’aventure, puisque l’ouvrage sera rédigé en collaboration avec Emmanuelle Guyot, une collègue dont j’ai fait la connaissance l’an dernier lors d’un passage au CELSA, l’école de communication de la Sorbonne à Paris.


Tout cela pour dire que ce projet emballant m’amène à faire beaucoup de vigie sur Internet et mes prochains billets, avis aux intéressés, seront largement inspirés des réflexions que suscitent mes « dérives » de navigation sur le Net.


La simplicité, version 2.0...

Une des premières tâches auxquelles je me suis astreint en préparant ce livre, c’est d’inventorier et de définir les concepts clés du web comme tels. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il règne une « joyeuse » confusion entre experts sur les termes et les visions entourant le web. Plusieurs expressions sont confondantes et sont utilisées par certains comme synonymes alors que d’autres les utilisent pour désigner des réalités différentes.

  • Par exemple, les termes « médias sociaux », « réseaux sociaux », « web social », et « logiciel social » désignent-ils une seule et même réalité ou si des distinctions s'imposent?
  • Et quelle réalité précise correspond au terme « web 2.0 » comme tel, car pour certains, il s’agit de technologies, d’applications ou de plateformes, alors que pour d’autres il s’agit plutôt des nouveaux usages que les individus inventent grâce à l’évolution technologique.


Le comble dans tout cela, c'est qu'à chaque jour ou presque, des nouveaux produits et applications s'ajoutent et entraînent avec eux la création de néologismes qui, pour l’essentiel, aident rarement à simplifier notre compréhension de tout cet univers. Bref, si on peut affirmer que les outils du web 2.0 sont caractérisés par leur grande simplicité, on ne peut pas en dire de même de sa terminologie!


Et devant tous ces gadgets, ces nouveaux outils de communication, comment faire la part des choses entre les innovations d’intérêt pour les communicateurs celles qui touchent plutôt les entrepreneurs ou les spécialistes en technologie de l’information et des communications?


Qu'est-ce qu'un communicateur doit maîtriser dans tout ça?

Et jusqu’où est-il nécessaire pour un communicateur de comprendre ce qu’est un « widget », un « mashup » ou un « flux RSS »? Ou encore de comprendre les principes du « référencement » des sites sur les engins de recherche, ou encore celui de la mesure de fréquentation des sites web?


Bref, quitte à contribuer davantage à la confusion, je vous propose dans mes prochains billets quelques tentatives de clarification pour nous aider, humbles « communicateurs analogiques » à y voir plus clair dans tout ce fatras numérique. Gros programme en perspective!


Prochain billet : le web 2.0 en trois concepts


4 commentaires:

  1. Cher Serge,

    Comme tu le sais, il n'y a pas de synonymes parfaits. Cependant, tu soulignes, non sans raison, une possible confusion entre cetains termes employés pour décrire le phénomène de la socialisation des médias (Web 2.0).

    Les outils sont certes importants (et nombreux); ils n'ont pas tous la même portée et certains disparaîtront au profit d'autres encore plus performants. Mais l'important, c'est ce qu'en feront les gens pour disséminer et partager leurs idées, pour influencer et pour se laisser influencer...

    Quant à la compréhension de certains termes-outils (Fil RSS, Widgets, référencement ou autres Mashups), je crois qu'il sera fondamental, du moins pour les communicateurs de demain, de les maîtriser sinon de les comprendre.

    Rappelle-toi seulement que dans le "bon vieux temps" de l'analogique et de la mécanique, un communicateur professionnel ne pouvait pas se prétendre en tant que tel sans connaître le vocabulaire le plus élémentaire de l'imprimerie (impressions en teintes, quadri, offset,aplat, bas-de-casse, cromalin, colorkey, pelliculage, CtF, CtP, etc.) ou encore celui d'un communiqué de presse (lead, amorce, paragraphe de conclusion ou boiler-plate, etc.)

    Ta contribution mènera à tout sauf à la confusion.

    Je te remercie.

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  2. Bon commentaire Patrice.

    Depuis que je fais des projets en communication numérique, je suis toujours surpris par l'écart qui se maintient entre, d'une part, le langage et les concepts utilisés par les "technos" et, d'autre part, ceux utilisés par les "traditionels" de la com (ces derniers sont aussi ceux qui prennent les décisions de stratégie et de tactiques de communication dans la majorité des organisations d'aujourd'hui, soit dit en passant...). Les "traditionnels" de la com sont souvent confus dans le jargon techno, ce qui ne les aide pas toujours à apprécier à leur juste valeur les avantages de ces nouveaux outils.

    Alors je crois que la compréhension mutuelle passera minimalement par des clarifications de langage et de concepts comme ceux que je tenterai de faire dans mes prochains billets. J'espère que ces billets seront commentés et bonifiés par tous ceux et celles qui voudront bien participer à la conversation.

    À bientôt.

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  3. Je trouve intéressant de clarifier les termes uniques au Web parce qu'ils sont souvent très mal utilisés et par le fait même, mal compris par les utilisateurs. Il m'est souvent arrivé dans les derniers mois de me faire demander par un client de lui développer une stratégie "Web 2.0" alors que le client oeuvre dans un secteur d'activités B2B. Le 'web 2.0' est trop souvent associé à une version (comme dans le logiciel)ou encore à une tendance, une mode ! Je pense que si les différents termes 'Web' sont qualifiés et expliqués aux communicateurs, ce sera déjà un bon pas de fait. Ainsi, les termes spécifiques au web seront mieux communiqués aux utilisateurs...!

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  4. Merci de ton commentaire Eloîse,

    Tu vois, nous en sommes aux premiers balbutiements du web 2 et je crois que c'est dans l'ordre des choses en ce moment que de s'entendre sur les réalités et les mythes liés à ces nouveaux outils.

    Reviens pour mes prochains billets. J'essaierai de clarifier les principaux fondements du web 2 en trois concepts et j'aurai sans aucun doute besoin de la bonification de tout le monde pour en arriver à quelque chose qui tient la route...

    Au plaisir de te relire!

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